Notre bailleur est en passe d'entrer dans le livre des records, en effet les méthodes employées sont carrément du jamais vù à ce niveau pour que les locataires acceptent le projet de réhabilitation des logements
L'histoire:
Juillet 2005 : L'Association est informée qu'un projet de réhabilitation va être proposé aux locataires, une information de réhabilitation étant diffusée par le bailleur pour ne pas engager de réparations dans certains logements depuis plusieurs années, l'information est donc la bienvenue.
Août 2005 : Un questionnaire préparé par l’Opac est envoyé à tous les locataires. Ce questionnaire est une enquête pour connaître les souhaits et attentes des locataires afin de définir le programme des travaux pour la « réa ». Au menu, avis à donner sur les priorités de travaux à entreprendre dans les logements et parties communes (Le bailleur soigne bien ses locataires à 1ère vue).
L’Association dénonce le contenu de l’enquête, ce document ne discerne pas les obligations bailleurs et les travaux dans les logements, nommés travaux d’embellissement et qui sont liés à des augmentations de loyer, et ne commente pas le contenu de ce document à ses adhérents.
Octobre 2005 : L’Association est invitée à découvrir le projet de réhabilitation. Le contenu est : travaux d’étanchéité, embellissement des logements, suppression et installations d’accessoires, augmentation de loyer, et baisse des charges.
Malgré l’insistance du bailleur à suivre le calendrier du projet, l’Association décide de convoquer une assemblée générale extraordinaire, afin que les adhérents et locataires acceptent ou refusent les différents points du projet ainsi que les augmentations de loyer liées.
Petit contre temps, l’Association se trouve dans une période de renouvellement de cotisations, n’a put s’organiser autrement par manque d’information du bailleur, et doit organiser l’AG au mois de décembre. Le renouvellement de cotisation est une opération lente et finalement l’AG aura lieu en janvier 2006.
Janvier 2006 : Le programme « réa » est détaillé en AG extraordinaire, certains points du projet sont carrément rejetés, le reste peut être accepté sous certaines conditions, et l’augmentation de loyer est rejetée à l’unanimité. Tollé de l’assemblée contre les augmentations de loyer. (Un détail a été oublié lors de l’enquête d’expression de souhaits des locataires, l’augmentation de loyer liée !!)
Janvier 2006 : L’information est communiqué au bailleur, le projet est non négociable, de plus les documents techniques pour les suppressions d’accessoires n’ont toujours pas été fournis.
Fort de ses 63% d’adhérents, tout le monde pense que le projet de réa est mort dans l’œuf.
Février 2006 : Par courrier les locataires et l’Association sont informés qu’une réunion est programmée pour :
La présentation du réaménagement des espaces extérieurs (dossier en cours traité parralèllement)
Suppression des vide-ordures
Projet de réhabilitation des logements.
Coup de tonnerre sur la résidence, une semaine vient de s’écouler depuis l’information donnée au à l’Opac sur le résultat des votes à l’AG, et la réunion est prévue environ une semaine après. Le bailleur déploie les grands moyens, chaque locataire est contacté par téléphone, (sauf les locataires non équipés bien sur) on lui demande son avis sur la suppression des vide-ordures et sur le projet de « réa » et on l’encourage évidemment fortement à être présent le jour de la réunion.
Février 2006 : Réunion bailleur locataire, M le Maire est présent, officiellement pour le projet de réaménagement des espaces extérieurs.
La première partie de la réunion est consacrée au projet de réaménagement des espaces extérieurs. Forte opposition des personnes présentes qui apprennent que le réaménagement des espaces qui ne devaient rien coûter aux locataires verra une augmentation de charges de 4€ annuels, puis vient le moment de parler de la suppression des vide-ordures, bronca dans la salle qui refuse la suppression des VO, dans cette ambiance hostile, le bailleur préfère ne pas aborder la dernière partie, c’est à dire la réhabilitation des logements.
Mars 2006 : Notre bailleur ne désarme pas, on nous informe la présence d’une société privée spécialisée, qui se tiendra dans nos allées pour informer les locataires sur le projet de « réa ». Cette société spécialisée dans ce genre d’intervention ira plus loin que ce qui était prévu, puisque certains employés iront frapper aux portes, et même demander à être reçu chez le locataire. Cette société explique surtout que l’intérêt des locataires est d’accepter ce projet de « réa », et la suppression des vide-ordures, l’argumentation qui accompagne ces conseils reste très vague.
Mars 2006 : Nouvelle réunion bailleur locataire pour proposer le projet de réa et répondre aux questions des locataires. Les aspects techniques ne sont pas abordés, cela se fera lors « d’ateliers » et les locataires qui le souhaitent peuvent s’inscrire. Le contenu du projet initial a été modifié, et l’Opac se distingue encore en n’ayant pas avertis l’Association.
A suivre.....